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Usage des données satellitaires au Sénégal : Les acteurs identifient les besoins du secteur public dans le cadre du projet SEN SPATIAL

18 octobre 2023

La maitrise et l’utilisation des données satellitaires sont au cœur du projet SEN SPATIAL dont les différentes parties prenantes se sont retrouvées du 2 au 4 octobre 2023 à Dakar pour une série d’ateliers visant à identifier les besoins du secteur public dans ce domaine. L’initiative portée conjointement par le Groupe interinstitutionnel de concertation et de coordination en Géomatique et l’Ambassade de France entend soutenir la volonté du Sénégal d’œuvrer à l’émergence d’un écosystème dédié à l’utilisation des données satellitaires. Il s’agit concrètement d’un programme ambitieux de 2 ans avec un coût global estimé à 657 millions de francs CFA visant à soutenir la dynamique de l’écosystème entrepreneurial et d’innovation du Sénégal autour de l’usage des données satellitaires.

A l’ouverture officielle des travaux, au Centre de Suivi Ecologique, les participants se sont penché sur un large éventail de thématiques sectorielles liées à l’économie bleue, l’agriculture et la sécurité alimentaire mais également à l’aménagement et la gestion du territoire et ont décliné leur contribution à ce projet qui se veut inclusif et participatif.

Ils ont dit…

Cheikh MBOW, Directeur général du Centre de Suivi Ecologique

« C’est déjà en 2003 que le Sénégal s’était lancé avec la Coopération canadienne dans la mise en œuvre de ce qu’on appelle le Plan National Géomatique, qui consistait effectivement à fédérer les volontés pour que les applications issues de la géomatique puissent servir le développement économique et social du pays. De 2003 à maintenant, il s’est passé beaucoup d’années et on a pu mobiliser les énergies pour mettre en place un projet de cette envergure qui permet de répondre à des questions pratiques sur la gestion des ressources naturelles au Sénégal, sur l’économie bleue, sur la sécurité alimentaire, sur l’aménagement du territoire et surtout sur comment mobiliser la jeunesse, pour pouvoir créer des entreprises dans les métiers de la géomatique pour répondre aux besoins quotidiens de la société. Donc c’est un avantage certain de mettre en œuvre ce projet qui, au-delà des convergences qui existent entre nos institutions, va créer une plus-value sociale sur la création d’emplois, mais aussi sur l’économie numérique. Et la géomatique constitue une dimension essentielle de cette économie numérique. Donc le CSE est à la croisée des chemins. Nous avons le devoir de faire cette convergence entre institutions et de cette convergence va naître un partenariat fructueux avec des échanges d’idées, des échanges de technologies, des échanges de données, des échanges de pratiques pour permettre à la géomatique de donner une pleine mesure au développement économique et social de ce pays. Et c’est toute la portée de cette rencontre et nous nous réjouissons que cela se tienne juste là maintenant ».

Mouhammad Abdallah DIALLO, Coordonnateur du Groupe interinstitutionnel de concertation et de coordination en Géomatique et du Plan National de Géomatique

« Le projet SEN SPATIAL travaille à la mise en place d’un écosystème entrepreneurial sur l’utilisation des données géospatiales au Sénégal. Nous sortons d’un processus qui nous a permis d’en jeter les bases. Parmi ces bases, il y a la mise en place d’une infrastructure de données géospatiales et leur accessibilité. Nous voulons mettre à la disposition de cet écosystème des données géographiques thématiques et de référence et permettre aux startups de développer des services à valeur ajoutée. Les ateliers qui nous réussissent vont permettre de réfléchir sur des défis dans trois domaines que sont léconomie bleue, l’agriculture et la souveraineté alimentaire et l’aménagement du territoire. Nous allons sortir d’ici avec une feuille de route qui va nous permettre d’avoir des projets sur lesquels le secteur privé sera positionné. L’exercice va nous amener à identifier la commande publique. Je pense que nous pourrons, en partenariat avec les entreprises françaises qui sont avec nous aujourd’hui, construire des synergies avec les entreprises sénégalaises pour développer des services à valeur ajoutée pour l’Etat et l’écosystème sénégalais de manière générale ».

Mathieu Bécue, attaché innovation et économie numérique à l’Ambassade de

France au Sénégal

« La coopération française avec le Sénégal sur le sujet d’innovation et d’économie numérique vise véritablement à soutenir l’inscription du Sénégal dans la 4e révolution industrielle. Nous voulons aider à ce que le Sénégal ne rate surtout pas le virage d’un certain nombre de nouvelles technologiques qui vont dessiner le futur de nos économies. Je pense à la donnée, à l’Intelligence Artificielle, mais aussi nécessairement à la donnée satellitaire qui est une donnée très précieuse pour un certain nombre de champs d’application sur lesquels le Sénégal est fortement inscrit. Mais sur lesquels, probablement, il est encore nécessaire de déployer de nouveaux projets visant à intensifier les actions actuelles. Et ce projet de coopération avec l’Ambassade de France s’inscrit dans le cadre de nos politiques et de nos outils de coopération via un fonds de soutien aux projets innovants et qui a été défini avec la communauté des utilisateurs de données satellitaires du Sénégal et en particulier, avec le GICC. Nous, notre rôle, il est à la fois financier - avec une contribution de 800.000 euros (plus de 25 millions CFA) sur les deux prochaines années - et technique. Nous stimulons aussi le rapprochement entre nos écosystèmes français et sénégalais, tout en appuyant la coordination du projet sous la direction d’Abdallah Diallo de la société Sénégal Numérique S.A. C’est un donc un rôle à la fois financier et technique. Vous savez, c’est un sujet souvent abordé : la contribution financière est reconnue comme insuffisante si elle n’est pas accompagnée d’un aspect technique ».

Adama Kane, président de l’Association sénégalaise des professionnels de la

Géomatique (ASPG)

« Nous sommes déjà membres du Secrétariat exécutif du GICC. Et la création de ce groupe par décret présidentiel reflète une forte volonté politique de la part de nos autorités. L’activité du Géospatial est donc bien assise au niveau de l’ancrage institutionnel. En tant que communauté membre du GICC, notre rôle principal, c’est de rassembler les entreprises géospatiales sénégalaises qui ont capitalisé une certaine expérience dans le domaine. Nous sommes sollicités sur l’ensemble des composantes du projet et particulièrement sur ces activités qui se sont tenues du 02 au 04 octobre, c’est à dire le rapprochement entre les entreprises françaises et sénégalaises. Le 2e aspect concerne les ateliers que nous allons organiser sur les thématiques. L’atelier du 02 octobre a porté sur les économies bleues, et cette rencontre va permettre aux entreprises de montrer leur sucess-story, mais également de réfléchir sur tout le potentiel en lien avec l’économie bleue, sans oublier la sécurité et le repos biologique des mers ».

Pôle Com avec LeTechobservateur

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